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AmericaS LatinaS

Programme Americas Latinas :
du 9 octobre au 2 novembre

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L'association des Vinaigriers, qui regroupe les artisans, artistes, créateurs, commerçants et tous les professionnels de la Rue des Vinaigriers, met la main aux derniers préparatifs d'une très belle animation qui fera vivre le quartier durant 25 jours aux couleurs de l'Amérique Latine.



13de141e001ffc3241eacffe67886d61.jpgUne exposition permanente d'art Shipibo, Panaméen et Huichol
L’Atelier Porte Soleil, organise une exposition permanente d’œuvres d’artistes et d’objets artisanaux amérindiens : tableaux huichols (Mexique) réalisés par Don Matsiwa Mijarez ; pièces artisanales réalisées par des peuples indigènes du Panama ; céramiques, artisanat et tissus brodés des Shipibo-Conibo (Pérou), tableaux de peintres Shipibo.
Les produits des ventes réalisées durant l’exposition sont intégralement au bénéfice des artistes et artisans indigènes ou des associations qui travaillent avec eux sur le terrain. 36065f84d52a9507ebb38984f872f635.jpg

Inspiration Latina : une exposition-vente de créateurs inspirés par l'Amérique latine

Zigouzis organise du 17 au 19 octobre à l’Atelier Porte Soleil une exposition-vente de créateurs et d’artistes inspirés par l’Amérique latine. La boutique proposera également une sélection d’objets issus du commerce équitable.
Avec la participation de : Maintenant que les poules ont des dents, La fille du consul, Elise Henocq, Créations itinérantes, Olivia creations, Lulu la nantaise, Sistaleo, Louisa Gaya, Les Fiori'tures, Philippe le libraire, Totum, Les trouvailles de Zigouzis, Eliza Gabriel, etc.

Couleur Latina : des ateliers artistiques et créatifs pour tous
Conduits par des créateurs et des artistes talentueux invités par Zigouzis, les ateliers qui se dérouleront à l'Atelier Porte Soleil et chez d'autres Vinaigriers permettront aux enfants et aux adultes de toucher l'Amérique Latine du doigt : création de poupées mexicaines, de bijoux brésiliens, de calaveritas de azucar* ou de costumes de carnaval ; initiation au modelage de Catrinas et aux tableaux de fils de coton et de chakiras des Huichols ; stages de tango avec Yannick Lhermitte...
*Atelier à La Piñata

A l'heure Latine : des rendez-vous festifs

Jeudi 9 octobre - à partir de 18 h
Vernissage


Dates précisées ultérieurement
Contes, dégustations de xocoatl ou chocolatl*, lectures musicales, dîner de contes aux chandelles au Bistrot des Faubourgs, dîners musicaux au Santa Sed, dégustations de produits à base de plantes chez Totum, bals Tango, etc.

* Savoureuse boisson chocolatée prisée par les indiens avant qu'elle ne soit importée en europe au XVIe siècle


Dimanche 2 octobre - à partir de 21 h
Fête del Dias de los muertos...



Liens à visiter en rapport avec l'évènement


http://anawak.ifrance.com - site de l'association Tenochtitlan Wirrarika Tatevari
http://terresacree.ifrance.com Tourisme solidaire destination Mexique
http://blog.ifrance.com/anawak pour tous les événements de nos partenaires et amis
http://www.youtube.com/wirrarikatatevari toutes les vidéos de l'association
http://peuplesindigenes.spaces.live.com/ le blog du Mexique avec ses vidéos.

Fête del Dias de los muertos...
La vie engendre la mort afin de perpétrer le cycle de la vie.

La légende de l'humanité serait née des os de nos ancêtres mêlés au sang de Quetzalcóatl (la plus haute divinité aztèque). Ce mythe renferme l'élément clé de la philosophie mexicaine précolombienne qui ne peut dissocier la vie de la mort.
Il a évolué, de même que tant de choses au Mexique d'une combinaison des coutumes indiennes et espagnoles.

Avant la conquête au temps de l'empereur Moctezuma on célébrait déjà les morts en venant leur apporter des offrandes et chanter près des tombes. Ces cérémonies s'étendaient sur presque un mois. La première partie était réservée aux enfants ( Miccaihuitontli ), et la seconde une vingtaine de jours plus tard aux adultes disparus ( Hueymiccalhuitl ). Quand les Espagnols sont arrivés ils ont apporté avec eux leur "jour d'âmes", ( La Toussaint ) ce qui a fait coïncider et fusionner ainsi les deux célébrations.

Aujourd'hui, le peuple mexicain perpétue cette tradition ancestrale adaptée au catholicisme.
Cette fête est une parfaite illustration du syncrétisme culturel mexicain. C'est au cimetière qu'on donne rendez-vous aux morts.

La fête du 1er novembre est dédiée aux enfants ( Angelitos ) qui ont quitté le monde des vivants et le jour suivant le 2 Novembre est consacré aux adultes.
Dans les campagnes, pour se rendre au cimetière souvent l'on s’entasse dans un vieux bus bariolé. Il n’y a quasiment que des femmes et des enfants, les hommes suivent dans leurs vieilles coccinelles ou parfois à cheval, chargés de fleurs multicolores.

Toute la famille arrive sur la tombe de son être cher le balai et le plumeau à la main les bras chargés d'offrandes : ce qu'ils aimaient le plus, aliments qu'ils préféraient de leur vivant, alcool, ainsi que des couronnes de zempaxuchitl (sorte d'œillet d'Inde, fleur typique du Jour des Morts), confectionnées avec amour pour leur rappeler le parfum de la terre et banqueter sur les tombes.

Les bouteilles de soda et d'alcool ( tequila, mezcal ) passent de main en main....en souvenir des disparus. C'est aussi dans chaque maison la famille, qui prépare l'autel des morts avec de belles nappes brodées ou du papier découpé que l'on installe sur la table principale sur laquelle sont posées les photos des disparus "muertito" ainsi que tous les objets personnels lui appartenant : comme sa guitare, ses instruments de travail, ses cigares, de la sauce mole, sa boisson préférée, des tamales, etc..

Toute la nuit, des bougies et lanternes brûlent pour guider le retour des âmes afin de rétablir le contact avec "la familia". Et la fête continue : après s'être souvenu des morts, on s'adonne à la joie d'être toujours vivant.

On mange on boit on chante parfois jusqu'à l'ivresse. On s'échange des têtes de morts en sucre de candi que sont les calaveritas de azúcar, avec le prénom inscrit sur la tête de celles-ci : objets symboliques par excellence qui témoignent de la relation très particulière que le peuple entretient avec la mort. Symbole précolombien de la renaissance du peuple aztèque qui exposait comme trophée les cranes de ses ennemis vaincu.

Au détour d’une tombe, une grand mère essuie une larme. Réalité d’une tristesse qui ne se masque pas toujours. Elle est vite entourée de jeunes filles qui la soutiennent.


Dès le mois d’Octobre on trouve dans les boulangeries les petits pains des morts "el pan de muertos" en forme d'os ou de squelettes (saupoudrés de sucre et au goût de cannelle ) et autres friandises en offrandes aux morts.

Avec des masques grimaçants des personnages déguisés en squelettes de papier mâché, se livrent avec un humour macabre à de jubilatoires satires de la société.
C'est ainsi que dans le village de Tepoztlán El día de los Muertos fait presque deux semaines d’événement, puisque ici on conserve toujours la coutume de la Octava—huit jours après le retour des morts, c’est l’heure de leur départ. On refait tout—altars, pèlerinage au Panthéon, repas, les vagues de gens qui vont de porte en porte avec des calabazas illuminées de bougies pour demander “limosna.”

Mais au Mexique rien n'est plus vivant que la mort; alors elle est sacralisée d'abord à l'église puis dans la rue. Une des plus belles fêtes est célébrée par les Tarasques à Páztcuaro sur l’île de Janitzio dans l'État du Michoacán.

Les Huichols

Peuple habitant dans la Sierra de Nayarit, au nord de l'État de Jalisco (Mexique), les Huichol se rattachent linguistiquement, au groupe uto-aztèque (en 1990, on comptait 19 000 personnes parlant la langue des Huichol). Mais leur origine reste incertaine : peut-être sont-ils venus du nord à une époque qui remonterait bien avant la conquête.

Représentant actuellement le niveau culturel des Aztèques avant la fondation de Mexico, cette population présente un intérêt tout particulier. À l'arrivée des Espagnols, les Huichol luttèrent longtemps pour conserver leur indépendance.

Ils cultivent le maïs, la courge et les haricots. Sur la terre communale défrichée, chacun choisit sa parcelle, qu'il travaille jusqu'à épuisement du sol. Les rancherías, petits hameaux, constituent le groupe de base de la société, et dépendent, dans chaque district, d'un gros village, centre administratif et religieux. Les Indiens vivent dans les rancherías pendant la saison humide qui est la saison des cultures ; pendant la saison sèche, ils se groupent dans le village central, dans des maisons de pierre, aux toits de palmes, et qui ne comportent qu'une seule pièce.

La religion huichol est un polythéisme ; chaque phénomène naturel est déifié et expliqué par la division entre sec et humide, division dont on retrouve le reflet dans toutes les activités du groupe. Christianisés au XVIIe siècle, les Huichol n'avaient plus ni prêtres ni églises au XIXe. Une assimilation d'éléments chrétiens s'est néanmoins opérée, et les Santos ont pris place dans le panthéon.

L'association religieuse Cerf-Maïs-Peyotl donne un sens au complexe cérémoniel le plus important que célèbrent les Huichol : une fois par an, les hommes vont chercher, dans la région de San Luis Potosí, le cactus sacré, le peyotl, qui pousse sur les traces que le premier cerf, Jiculi, a laissées en s'enfuyant. Le pèlerinage du peyotl demande un état de pureté absolu, et le retour des peyotleros est marqué par des fêtes et tout un processus de désacralisation.

Le costume porté à cette occasion est chargé de signification, et chaque ornement a un sens symbolique. Les Huichol ont gardé un genre de vie très traditionnel qui apparaît clairement dans leur costume, richement décoré de broderies au point de croix.

À la demande des marchands de Mexico et des grandes villes ils réalisent un nouveau type d'objets, comme les tableaux en fils de laine ou coton, inspirés des objets votifs que les Huichol déposaient naguère dans les grottes, en offrande à leurs dieux.



Kunas, Ngobe-Bugle, Emberas et Wounaan

Le Panama est un petit État qui réunit le Nord et le sud du continent américain, d'où son appellation « Pont du Monde et Cœur de l'Univers ». En effet, beaucoup de gens, venus du monde entier, l'ont traversé.

Parmi sa population de 3 millions d'habitants, il y a 200.000 indigènes divisés en 7 groupes les Ngobe-Bugle, (Guaymies), Kunas, Embera & Wounaan (du groupe de Chocoes), Teribes, Bokotas et Bribris.

Le pays compte 5 territoires autonomes indigènes (Cemaco, Wargandí, Madungandí, Kuna Yala, Ngobe Bugle) établies tout le long de l'Isthme, provinces aux paysages uniques et regorgeant de richesses. Les trois ethnies indigènes les plus présentes sont :

Les kunas

Cette ethnie compte environ 60 000 personnes qui vivent sur l'archipel de Kuna Yala ainsi que dans la capitale. Sans aucun doute un des plus beaux endroits du Panama avec les 350 îles qui forment l'archipel. L'artisanat: les Molas conçues par les femmes Kunas sont d'une incroyable précision et leur permet grâce à la vente aux touristes d'obtenir un revenu économique non négligeable. L'anthropologue français Michel Perrin est un des meilleurs spécialistes de cette ethnie.


Les Ngobe-Bugle
Le groupe indigène le plus important du Panama avec plus de 150 000 personnes. Leur territoire s'étend de la côte Caraïbe jusqu'à Veraguas en passant par Bocas del Toro. Les Ngobe-Bugle sont également connus sous le nom de Guaymie et se distinguent par leurs vêtements et colliers colorés. Isolée des grandes villes, cette ethnie vit dans une extrême pauvreté. L'anthropologue française Francoise Guionneau-Sinclair a étudié leurs traditions en détail.

Les Emberas et les Wounaan

Ce sont deux ethnies provenant de la province colombienne de Choco avec une population de 30 000 personnes réparties entre la jungle du Darién jusqu'aux rives du fleuve Chagres qui alimente le Canal de Panama. Les Emberas et Wounaan vivent de la pêche, de la chasse ainsi que de la cueillette de fruits et autres plantes comestibles. Leur artisanat est particulièrement apprécié pour sa finesse, avec la sculpture de l'ivoire végétal, la tagua et le tissage de panier, à base de fibres de palmiers.

Toute la richesse ethnique du Panama se reflète dans la variété de son artisanat. Jusqu'à ce que le pays s'ouvre au tourisme, l'artisanat avait un caractère bien plus fonctionnel que décoratif. Aujourd'hui, de nombreuses familles d'artisans se lancent dans la création artistique, en exerçant un art qu'elles maitrisent totalement et qui en constitue souvent leur unique source de revenus.


Les Shipibo-Konibo

Les Shipibo-Konibo forment un peuple d'environ 35,000 personnes établies au sein de 120 communautés, le long du fleuve Ucayali et de ses affluents en Amazonie péruvienne.

Ils appartiennent à la famille ethnolinguistique pano. Les Shipibo vivent traditionnellement de la chasse, de la pêche et de l'horticulture.

« Traditionnellement » car la déforestation de l'industrie massive du bois a pour conséquence la diminution des ressources naturelles... Aujourd'hui et depuis déjà quelques décennies, afin d'obtenir un revenu, les femmes élaborent des objets artisanaux tels que des bijoux (colliers et bracelets) à base de graines naturelles, des toiles et des poteries recouvertes de dessins géométriques.

Mode de vie et culture shipibo sont donc en étroite symbiose avec le monde de la rivière et surtout la forêt amazonienne. La science séculaire des Shipibo-Conibo dans les domaines de la botanique et des médecines naturelles représente un véritable trésor culturel.

Dans les communautés shipibo-conibo des rives de l'Ucayali, qui serpente à travers la forêt amazonienne, la maison familiale est un petit atelier fonctionnel. Là, l'industrieuse femme indienne travaille chaque jour à la création de céramiques, de broderies ou de peintures des tissus et à leur confection.

Dans chaque cas c'est un stupéfiant témoignage de l'ancestrale culture de ce peuple. La majeure partie du talent créatif de la femme shipibo s'illustre dans la confection textile. L'ornementation colorée et dessinée constitue l'expression la plus caractéristique de cette ethnie.

On utilise des techniques très anciennes pour fixer les dessins sur les tissus. Les pinceaux sont efficacement remplacés par des éclats de roseaux ou d'os d'animaux et des arêtes de poissons.

Des pigments naturels mélangés avec de l'argile servent à l'élaboration de ces peintures. Lorsque l'on se trouve en face d'une pièce d'artisanat shipibo, en particulier pour les tracés géométriques qui sont si caractéristiques, grâce auxquels, par ailleurs, on peut facilement les identifier, il faut se souvenir que, sous une apparente ressemblance , les dessins sont chaque fois différents d'une maison à une autre.

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